Chef d’état-major des armées et général de division, il est l’homme le plus proche – « un frère » – du président Ould Abdelaziz, avec lequel il a réussi le coup d’État d’août 2005 (de Vall contre Ould Taya). Il est respecté dans tous les camps politiques en raison de sa modestie et de son ouverture. Mais il n’a guère envie de se lancer dans la course à la présidentielle.
Ingénieur de formation, le Premier ministre rêve d’être choisi pour dauphin par Ould Abdelaziz. Il pourfend l’opposition avec ardeur, a mené une campagne vigoureuse pour le référendum constitutionnel du 5 août , mais, bien que le oui l’ait emporté, à 85,6 %, la faible participation a irrité le président. Ould Hademine est réputé pour son absence de diplomatie.
Lui aussi ingénieur de formation et, surtout, longtemps ambassadeur auprès de l’Union européenne, l’ex-Premier ministre vient de perdre son poste de ministre-secrétaire général de la présidence. On le dit en disgrâce – peut-être à cause de son indécision –, mais il a toujours été l’agent de liaison du président avec l’opposition, et sa légendaire affabilité le remet chaque fois en selle.
Le ministre de l’Économie et des Finances est le jeune loup qui monte. D’un insubmersible optimisme, même quand le prix du fer reste médiocre, l’ancien statisticien et ex-directeur général des impôts clame depuis plusieurs semestres que la crise est finie, ce qui plaît à ses partisans, qui veulent qu’il soit nommé à la primature. Son activisme auprès du président lui vaut de nombreux et puissants ennemis.
Ami du chef de l’État, ce colonel à la retraite, qui préside l’Association des maires de Mauritanie, a un œil sur les deux richesses du pays : édile de la capitale du fer, Zouerate, il négocie avec les grévistes de la Société nationale industrielle et minière (Snim) et est aussi le négociateur en chef des accords de pêche (deuxième ressource du pays) avec l’Union européenne. Adepte des propos à l’emporte-pièce, il a l’art de soulever des polémiques. Dernière en date, en juillet : afin de convaincre les électeurs de voter pour la modification de l’hymne national, il a déclaré qu’il avait été composé par un goumier de l’armée française en 1924, suscitant l’indignation générale.
source jeuneafrique.com
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